L’équipe municipale aurait-elle perdu le sens commun ? Elle a surtout perdu les cordons de la bourse… !
Il faut trouver du cash rapidement !
Les Drives accélèrent leur croissance. Il y en a 5113 en France. Mais ils accélèrent surtout la désertification des centres-bourgs ruraux. Ce projet n’a pour seule justification que tenter de restaurer l’état déplorables des finances d’une commune asphyxiée.
Au-delà d’une évidente nuisance sonore que susciterait un tel projet, ce sont la dégradation des routes et l’augmentation de la pollution causées par une circulation accrue de poids-lourds dans notre village qu’il faut prendre en considération.
Un tel projet sonnerait le glas du petit commerce déjà inexistant et de la livraison à domicile dont l’unique épicerie du village a fait un élément de différenciation.
Une Cyber-épicerie à Jouarre dissuaderait l’installation de tout nouveau commerçant et participerait à la dévitalisation déjà bien avancée d’un bourg qui se meurt depuis 5 ans.
Est-ce une attitude responsable ? Non, c’est une posture de survie pour une équipe municipale qui n’a plus de ressources pour boucler son budget !
Est-ce créateur d’emploi ? Naturellement que non ! Le modèle du Drive est une parade de la grande distribution pour amortir le déclin des grandes surfaces. Les emplois créés dans un Drive ne compensent pas les suppressions subies dans les magasins traditionnels en difficultés.
Est-ce que ça créé du lien social ? Bien au contraire, ça va accélérer la transformation de notre bourg en ville dortoir.
D’après un sondage de mai 2019 commandé par l’institut Nielsen, en partenariat avec la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le segment du Drive ne représente que 7% de part de marché des produits de grande consommation. Ce projet inopportun ne répond donc pas à l’intérêt collectif mais plutôt à des intérêts partisans ! Aussi, lors du conseil municipal du vendredi 20 septembre, avons-nous été informés par le Maire lui-même qu’il faisait ses courses au Drive de Coulommiers et qu’il s’agaçait des 30 kilomètres aller-retour qu’il avait à parcourir pour faire le plein de provisions. On croit rêver : un Drive qui dépannerait bien le Maire pour les finances, mais également pour son confort personnel ! Ajoutons également que le modèle économique du Drive s’essouffle. Il y en a trop et depuis début 2018, 20% d’entre eux ont déjà fermé. Là où ils continuent de prospérer, ce sont dans des zones fortement, voire excessivement urbanisées.
Et notre identité rurale dans tout ça ?
Quelle méconnaissance de ses propres administrés, du tissu économique, social et culturel pour imaginer que les jotranciens et les Briards que nous sommes vont se convertir massivement au Drive !
Les consommateurs sont en quête de sens, ils veulent du bio et du local. Ils aspirent à découvrir et consommer les ressources d’un territoire qui n’en manque pas.
L’abondance associée à la surconsommation et au gaspillage que suggère cette équipe en nous imposant un Drive sans concertation, sans une étude d’impact, sans plan, sans évocation de clauses suspensives et sans une vision pour l’avenir et l’intérêt général est une démarche rétrograde vers un modèle de société dépassé !
Faire de la politique, c’est s’engager au service du plus grand nombre. Ce n’est pas gesticuler pendant les 6 derniers mois d’un mandat où rien n’a été fait. Ce n’est pas saigner la commune pour 10 places de crèche et encore moins favoriser l’implantation d’un mode de distribution qui ne représente que 7% des habitudes de consommation.
Nous le savions déjà et nous en avons désormais la confirmation : La suffisance de cette équipe n’a d’égale que l’insuffisance des ressources financières siphonnées par le Maire et ses colistiers !
Au royaume enchanteur des moulins à vent, des terrasses et des bacs à fleurs, Dom Quichotte est roi.
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